Agane pour les uns, argan pour les autres, les appellations diffèrent mais l’arbre est le même, trouvé dans le Pays de l'Argan, étalé sur six provinces couvrant ainsi une superficie importante et classé patrimoine international. Plusieurs études ont été menées pour mettre en valeur l’huile d’argan et la commercialiser, ainsi que des projets de développement ont tenté de répondre à un objectif noble qui se résume ainsi :

Comment développer la filière d’arganeraie tout en améliorant les conditions de vie des femmes rurales issues de ces zones ?
La réponse n’est pas évidente :

1. Cela nécessite un travail commun faisant intervenir tous les actionnaires dans le domaine du développement, les services des différents départements étatiques ainsi qu’une participation active de la population rurale et sa forte motivation pour contribuer au développement de sa région.
2. L’organisation des producteurs de l’huile d’argane sous forme de coopératives tout en passant des coopératives de collecte et de concassage aux coopératives de trituration et de filtrage et à la fin des coopératives d’emballage et de commercialisation de l’huile d’argane.
3. la participation des populations n’est motivée que lorsque des projets accompagnateurs soient réalisés. En partant de projets d’alphabétisation, de gestion des coopératives, passant par les projets de renforcement et d’appui technique des coopératives et en finissant par des projets rentables (activités génératrices de revenus,...).

Tout cela peut se réaliser, mais le gros problème réside dans le fait que ces coopératives seront confrontées à un marché non bien structuré ou le privé domine encore et où le marché n’est pas bien maîtrisé.

Si on lance une petite recherche sur Internet en introduisant le mot clé "argane ou argan", on s’aperçoit qu’il y a une bonne dizaine de sites spécialistes dans l’huile d’argan disposant déjà d’un certificat de qualité Bio, mais si on regarde la réalité sur le terrain du Pays de l'Argan, on constate clairement que les retombées économiques de cet arbre généreux n’est absolument pas significatives et que les conditions de vie des femmes rurales n’ont pas beaucoup changées depuis le lancement de ces projets et activité autour de l’argan.
Alors trois questions se posent :

1. Où partent les revenus générés par la vente qui s’est multipliée tout en introduisant les techniques modernes de commercialisation (Internet) ?
2. Est ce que vraiment ces populations qui en bénéficient ?
3. Où sont les réalisations des projets de développement qui ont été lancés dans le Pays de l'Argan ?

La question centrale et essentielle se résume ainsi :
Deux situations me semblent importantes et complètement contradictoires mais qui butent dans le même sens du développement agricole :

1. la première est de préserver cet arbre généreux et d’appuyer son développement ainsi que d’assurer les retombées économiques au profit des populations rurales du Pays de l'Argan ?
2. la deuxième, et vu le rôle que joue le Pays de l'Argan dans l’agriculture et la part qui prend sur le marché national et international, est pourquoi pas élargir le champ d’action et créer d’autres exploitations agricoles qui soient hautement qualifiés et modernisés pour que ces populations en bénéficient directement ?

C’est un dilemme entre deux situations qui ont le même but :

EFAS, Capital social : 250.000,00 dirhams - Identification Fiscale, IF:06950233 - Registre de Commerce: 3103

N° patente: 48866091 - Sécurité Sociale CNSS : 7112395 - Agrément d'exportation (EACCE) : 4095

         Des femmes rurales qui militent pour améliorer les conditions de vie de leurs familles ainsi que leur statut social, à travers le Travail et l'auto-prise en charge